Ultramontée du Salève - une épreuve originale

Le week end dernier se déroulait près de Genève une épreuve originale sur 6 heures.

Le "jeu" consiste à monter le plus rapidement possible et le plus de fois possible au sommet du Salève.
Une ascension de 3 kms 200 pour 660 mètres de dénivelé avec des passages à 50% de pente
Le chrono se déclenche en bas et est stoppé au sommet, la descente se faisant par le Téléphérique.
Près de 5800 m de dénivelé positif en 5h15, soit huit montées consécutives du Salève (74). C'est le record établi le samedi 10 avril lors de la première édition de l'Ultramontée du Salève par Yann Noury (Team Raidlight), à Etrembières-Monnetier-Mornex (74) qui l'emporte devant Olivier Morin et Philippe Rossier.

Chez les féminines, c'est la Suissesse Colette Borcard qui a emporté l'épreuve en réalisant sept montées en 5 h 40, devançant de près de 15 minutes Karine Herry de retour d'une semaine de stage de péparation pour le Championnat du Monde de 24 avec l'équipe de France.

Seuls 120 dossards avaient été édités pour cette première qui fut unanimement considérée par le public et la presse comme une réussite. Ambiance chaleureuse, organisation "amateur mais sans faille", animations originales et ludiques au sommet (tyrolienne, balades en calèche avec attelage d'âne, marché gourmand, atelier de plantes sauvages comestibles, bière locale...).

Infos : site de l'organisation

Challenge Ultramontée : 8 séries de 10 bornes?

Quels sont les bons ingrédients pour faire une score sur l'Ultramontée du Salève? Nécessairement une grande endurance (ça reste un effort sur la longueur de temps) et suffisamment de vma pour ne pas être trop distancé sur les premiers tours de benne. La durée de chaque montée s'apparentant à un effort de 10 km, il faut donc être capable d'en reproduire au moins 8 pour avoir une chance de triompher. L'an dernier, les "sprinters" (Pierre Chauvet, Vincent Gantenbein ) payaient leur trois premières montées à bloc, quand les gros diesels (Prost à Petit) ne remboursaient pas leur manque de vélocité intrinsèque. C'est assez logiquement un coureur (Yann Nourry) capable de combiner un bon niveau de 10 bornes, et plusieurs expériences en grand fond montagne, qui l'emportait au final.

Cependant la lecture des scores de chacun sur les différentes montées indique clairement qu'aucun coureur n'a vraiment réussi à gérer son effort. La moindre amplitude (13%) entre montée la plus rapide et montée la plus lente est celle du Suisse Pierre Prost-à-Petit. Elle est à comparer avec celle des "pros" de l'effort très endurant qui parviennent à lisser cette amplitude en deça de 8% (le 100 km de Winschoten est un laboratoire à ce sujet). Il y a donc un gain de temps à escompter pour tous ceux qui auront tiré parti de cette première expérience.

Rodiométrie corrigée de l'édition 2010 :

1. Yann Nourry.................................................(8) en 4:40:18....................1418
2. Olivier Morin.................................................(8) en 4:45:40....................1392
3. Philippe Rossier.........................................(8) en 4:47:07....................1385
4. Matthieu Girard............................................(7) en 4:08:37....................1378
17. Samuel Filliez............................................(6) en 4:03:52....................1209

http://rodio-blog.over-blog.com/article-challenge-ultramontee-8-series-de-10-bornes-64273536.html