Marathon de Boston... Un vent favorable !

Sur marathon aussi, le vent a une réelle incidence sur les performances. Surtout sur des parcours de type ville à ville avec vent favorable soufflant dans le dos. C'est ce qui expliquerait les chronos exceptionnels des deux premiers du Marathon de Boston.

Comme sur les épreuves de sprint, faut-il désormais intégrer la force du vent pour valider un record sur marathon ?
C’est la conclusion logique qui intervient au lendemain du Marathon de Boston. Certes, ce parcours ne rentre pas dans les critères IAAF pour valider un record du monde, mais la performance de Geoffrey Mutai met en lumière l’importance du vent sur un tracé en ligne comme celui de Boston de type ville à ville.

Et à peine l’annonce des 2h 03’02» se répandait sur la toile que les experts ont émis des réverses et des interrogations sur ce chrono exceptionnel ainsi que sur les 2h 03’05 réalisés également par Moses Mosop, classé second.

De toute évidence, il apparaît, étude scientifique à l’appui sur des sujets de 1,70 m et 60 kg qu’un vent comme celui enregistré sur le parcours de Boston et soufflant dans le dos des coureurs peut influencer la performance finale de 2 à 3% soit un gain de temps de 3 à 4 minutes.

Ce qui donnerait un temps final situé entre 2h 06 et 2h 07’ beaucoup plus conforme à la réalité et au potentiel de Mutai. D’autant plus que le parcours de Boston est jugé difficile car vallonné en témoigne l’ensemble des chronos réalisés à ce jour dans l’histoire de ce marathon, bien en de ça de ceux enregistrés dans les grands marathons européens (soit en moyenne 3’ de plus).

La performance de Ryan Hall, quatrième de la course, vient également valider la théorie de ces experts. En effet, l’américain qui valait jusqu’alors 2h 06’17’ bat son record personnel en portant celui-ci à 2h 04’ une progression illogique qui ne peut s’expliquer que par la force du vent influençant les chronos à la baisse. Dans le passé, une telle progression avait déjà été notée avec l’américain Bob Kempainen qui avait été pointé sur la ligne d’arrivée à Boston en 2h 08’47» alors qu’il ne valait pas mieux que 2h 12’45».

Ces théories sont dans tous les cas préférables à toutes les suspicions de dopage qui pourraient également expliquer de telles performances.

Reste désormais à Goeffrey Mutai et à Moses Mosop à s’aligner sur un parcours de type Berlin pour valider cette performance donnant libre court à de nouvelles interprétations où bien revenir à un chrono qui se situerait dans la logique actuelle situé entre 2h 04’ et 2h 06’.