J.O. DE LONDRES : Les Français et les Chinois rigolent sous

C'est avec un ton très narquois que les agences de presse chinoises n'en finissent pas d'analyser les difficultés financières actuelles de Londres à accueillir les prochains J.O. de 2012.

C'est également au tour de Philippe Baudillon, celui qui a conduit la candidature de Paris 2012, de sourire sous cape face aux difficultés avouées des organisateurs londoniens. Pour le français, Londres paie son manque d'honnêteté, un retour de bâton logique pour celui qui n'a pas tout à fait digéré le lobbying british pour arracher avec les dents ces J.O.

Même si crise économique il y a, Londres a semble-t-il largement sous évalué son budget initial, s’élevant désormais à 11 milliards d’euros soit 3 fois plus que prévu.

Laissant dire, sur fond de regret, à Tessa Jowell, la secrétaire d’Etat en charge des Jeux : "Si nous avions su ce que nous savons maintenant, nous n’aurions certainement pas posé notre candidature pour accueillir les Jeux olympiques de 2012."
C’est donc le marasme dans l’équipe Londonienne qui courbe l’échine face aux critiques. Alors que les immanquables comparaisons avec les J.O. de Pékin viennent altérer le moral des Anglais.

En novembre, le LOCOG a du faire face à une désaffection de plusieurs gros partenaires du CIO dont la marque d’ordinateurs Lenovo. Le comité d’organisation sauva de justesse le partenariat avec British Airways qui par l’intermédiaire de son patron, Martin Broughton, avouait que la compagnie anglaise n’aurait pas signé ce contrat si elle avait eu connaissance de l’ampleur d’une telle crise.

Face à ce négativisme ambiant, les pontes du CIO y vont de leur couplé pour rassurer ainsi que le Maire de Londres, Boris Johnson qui sur un ton très politiquement correct affirme haut que malgré la crise, Londres aura à cœur de faire aussi bien que Pékin.

Ce budget en forte augmentation serait du à une flambée des coûts des infrastructures, comme le coût de construction du stade (la partie du toit en particulier) évalué au départ à 280 millions de livres en 2004 et surévalué aujourd’hui à 547 millions de livres (623 millions d’euros). A cela s’ajoutant la flambée des coûts de construction de la piscine et du vélodrome.

A n’en pas douter, en pleine crise économique, Londres casse sa tire lire pour se faire un petit nid, bien modeste aux côtés du majestueux nid d’oiseau de Pékin.