record du monde du marathon féminin

Le record du monde du marathon féminin devrait être homologué uniquement lors d'épreuves féminines
Publié le 20 avril 2011 à 15h04, par Gilles Bertrand

Même si la règle change, Paula Radcliffe reste recordwoman du monde du marathon (photo G. Bertrand)
L'IAAF souhaite changer les règles d'homologation du record du monde féminin pour le marathon. A terme, seules ne seront retenues que les performances réalisées dans des courses uniquement féminines.

L’IAAF devrait changer prochainement les règles d’homologation du record du monde féminin sur marathon.

En effet, la Fédération Internationale souhaite à très court terme retenir une seule performance, celle réalisée dans une course uniquement féminine.

Les échanges ont été vifs lors du congrès de l’IAAF qui s’est tenu la veille du marathon de Londres où ce problème a été abordé afin de rendre plus crédible et non contestable ce record du monde féminin.

Car il est indéniable que les chronos réalisés par les marathoniennes sont presque toujours plus rapides lorsque celles-ci sont mélangées aux hommes, bénéficiant ainsi de lièvres les guidant sur un rythme voulu tout en les protégeant dans le cas d’un vent contraire, pouvant même bénéficier d’une aide au niveau du ravitaillement.

Dans ces débats certains ont émis l’idée de valider deux records du monde, celui réalisé sur des courses uniquement féminines et celui où les marathoniennes partent en même temps que les hommes.

A terme, il se pourrait donc que les 2h 15’25» réalisés par Paula Radcliffe disparaissent des tablettes au profit des 2h 17’42», performance réalisée également par l’anglaise.

Par contre, cela relancerait l’intérêt pour cette chasse au record car tout le monde s’accorde à dire que le record subsonique de Paula Radcliffe (avec assistance) est aujourd’hui totalement intouchable. Alors que les 2h 17’42 » sont à la portée d’une Mary Keitany, recordwoman du monde du semi marathon et qui à Londres a réalisé 2h 19’19 » pour son second marathon. Un record qui peut également être à la portée d’une Vivian Cheruiyot ou d’une Linet Masaï lorsque les deux kenyanes monteront sur marathon.

Si cette règle venait à passer pour être ensuite adoptée par l’ensemble des fédérations nationales, quel serait alors le record de France de marathon féminin ? Et bien les 2h 24’22 » de Christelle Daunay passeraient aux oubliettes pour ne laisser dans la lumière que les 2h 28’24 » que la française a réalisé à Osaka en 2009.