ETHIOPIE : Quand la course à pied sert à lutter

ETHIOPIE : Quand la course à pied sert à lutter contre la misère

Depuis près de 10 ans, l’Anglais Richard Nerurkar mène en Ethiopie, un sacré travail de détection et de popularisation de la course à pied.

Cet ancien marathonien de valeur international (2h 08’36 » et 5ème aux J.O. d’Atlanta) mais aussi excellent crossman sacré trois fois champion national, poursuit une vraie mission, une vraie croisade de bénédictin des temps «modernes» contre la misère et l’illettrisme en s’appuyant sur la course à pied pour toucher au plus près les jeunes et les mères de famille.

Depuis une décade, il a ainsi organisé près de 50 compétitions. La plus connue, les 10 km International d’Adidas Abeba en collaboration avec Haile Gebrselassie qui lui sert de caution et de parrain auprès du gouvernement Ethiopien et des autorités sportives. La 9ème édition aura lieu le 22 novembre prochain avec près de 20 000 coureurs.

Des courses uniquement féminines ont également été lancées dans la capitale mais aussi dans certaines villes régionales où il y a un besoin crucial de mener des actions contre le sida, l’éducation des jeunes filles et des campagnes de prévention sur le plan alimentaire et médical.

Dernièrement, ce sont des épreuves à destination des jeunes qui ont été lancées à Gambella, Assosa et Jijiga là encore pour insister sur l’importance de la scolarité pour les jeunes filles souvent mariées très tôt dans le monde rural.
Ainsi, Richard Nerurkar utilise son réseau et sa diplomatie naturelle pour mieux attirer les partenaires finançant ces épreuves qui ont toutes une vocation sociale et éducative.

En Ethiopie, avec un taux de mortalité de 49 ans et 3 millions de personnes touchées par le virus HIV, la tâche est lourde. Les jeunes Ethiopiens n’ont pas fini de courir.