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ULTRA: TRANSE GAULE 2010
Départ, mercredi 11 août
Mercredi 11 août à 7h49, soit à l'heure de la Pleine Mer qui remplira la cale du petit port de Roscoff (Finistère) jusqu'au ras de la chaussée, sera donné le départ de la 8ème Transe Gaule, course itinérante par étapes traversant intégralement la France d'une mer à l'autre.
Un pied dans la Manche, 50 coureurs (10 femmes, 40 hommes, 10 nations et 20 départements français représentés) hisseront alors la grand voile, prêts à se payer la France et ses vertes campagnes pendant près de trois semaines sur un parcours de 1150 kilomètres qui les mènera plein sud jusqu'à la Méditerrannée qu'ils toucheront sur la Plage des Chalets de Gruissan (Aude) après avoir massacré quelques paires de semelles sur les routes de la Bretagne, de l'Anjou, du Limousin, de l'Auvergne et du Languedoc.
Le Texan Donald Winkley, Finisher de la TransAmerica 1995, qui a terminé toutes les précédentes éditions de la Transe Gaule depuis la première de 2001 et qui totalise plus de 8000 kilomètres de course sur cette seule épreuve, sera à nouveau sur la ligne de départ. L'ancien champion de France des 100 km Jean-Jacques Moros sera également de retour sur l'épreuve qu'il avait remportée à plus de 12 km/h de moyenne en 2004 alors que Brigitte Bec-Cètre, Internationale sur 100 km et 24 heures, déjà engagée sur la Trans Europe 2012 (Ecosse-Gibraltar) comme 12 autres participants à cette Transe Gaule, viendra découvrir ce format de course : 18 jours de route, des étapes comprises entre 50 et 75 km et des conditions de vie spartiates avec couchage dans des gymnases et lever aux aurores pour prendre la route à 6h30 chaque jour.
La marmotte- Admin
- Nombre de messages : 4398
Age : 52
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: ULTRA: TRANSE GAULE 2010
ULTRA : TRANSE GAULE
Le compte à rebours commence
Après la Bretagne, les Pays-de-Loire, le Poitou-Charentes, La Transe Gaule a atteint la région Limousin à l’issue de sa 9e étape sise à Saint-Sulpice-Les-Feuilles.
Cette caravane de coureurs va désormais basculer, puisque la moitié du parcours a été accomplie.
Les héros fatigués qui la composent, estiment que le compte à rebours a été enclenché et commencent à rêver aux cieux ultramarins de la Méditerranée.
Pourtant, tout demeure fragile et sans garantie :
-Jeudi, Jean-Jacques Moros vainqueur en 2004 et encore leader mercredi soir a dû se résoudre à abandonner, victime d’une inflammation du tendon d’Achille gauche.
En dépit de sa volonté légendaire, Jean-Jacques, livide et devenu spectateur de lui-même seul au milieu de nulle part ne parvenait plus à courir, ni même à marcher à une allure suffisante, afin de finir dans les délais.
Plus tard, une fois acheminé au gymnase du jour, après n’avoir eu d’autre choix que de le rejoindre en voiture et d’être alors contraint la mort dans l’âme d’assister passivement à la progression de ses adversaires, il acceptera d’évoquer ses illusions perdues et ses craintes relatives à l’avenir :
« La douleur m’électrisait de la voûte plante plantaire à la face interne du genou. Cela avait commencé à l’occasion de la 6e étape, durant la traversée des Coteaux du Layon. A ce moment-là, j’ai connu la première alerte. Lorsque la cheville se trouvait en extension, je ressentais comme un craquement qui partait du 3e orteil jusqu’au tendon et une fois cette étape achevée, j’ai constaté qu’il se produisait un début d’inflammation. La cheville était enflée. Toutefois, j’ai pu gérer les jours suivants. Hier, j’ai cru que la machine allait finir par repartir, mais il n’y a pas eu de miracle. La Percutalgine ne m’a été d’aucun secours. J’avais beau tenter de m’accrocher, il ne restait plus rien à faire. J’avançais crispé et sans rendement. En plus, quand tu sais qu’il reste encore 9 étapes, le moral en prend un coup. Maintenant, je vais me reposer. J’espère que ce n’est pas trop grave et que 15 jours suffiront à me remettre de cette blessure, parce qu’il serait dommage que je ne puisse pas participer aux 100 km de Millau, où je me suis engagé »
-Brigitte Bec, dominatrice chez les féminines et ce à l’instar de tous les autres concurrents, qu’ils soient lents ou qu’ils soient rapides a elle aussi enduré moult souffrances. Envahie par le doute, suite à une étape chaotique mercredi, où elle avait franchi l’arrivée en capilotade, Bibi voulait jeter l’éponge.
Cependant, animée par une forme de foi inextinguible et sa rage de vaincre, elle a refusé de plier casaque et a fini par surmonter ses démons et ses douleurs :
« Mercredi, j’étais au fond du trou. Franchement, je pensais abandonner et j’ai énormément souffert. Je ressentais des décharges électriques dans le tendon d’Achille gauche. Je n’avançais plus, mais je m’étais fixé pour objectif d’aller a u bout de l’étape, que j’ai finie au mental. Bizarrement, une fois sous la douche, j’ai changé d’avis et j’ai rejeté l’idée d’abandon, en me disant, qu’il fallait au moins que je prenne le départ jeudi matin. En plus, Jean-Benoît (L’organisateur) m’a expliqué que si je réussissais à me rendre au terme de la 9e étape, ensuite je basculerais et que sur ce genre d’épreuve, il était normal de vivre des hauts et des bas. D’autres concurrents et les membres de mon staff m’ont également convaincue de continuer. Enfin, je ne cesse de penser à Bernard Gaudin, qui nous a quittés récemment. Il est décédé mercredi, 15 jours en arrière. Or, il avait prévu de venir m’encourager mercredi. Je sais qu’il aurait tout fait pour que je n’arrête pas. Donc, ne pas renoncer revenait à honorer sa mémoire.
Jeudi, en me présentant au départ après être passée dans les mains des kinésithérapeutes qui m’ont strappée ce tendon, je me disais : « Aujourd’hui, ça va passer ou casser » J’ai pris un départ prudent et comme la beauté des paysages me transportaient, j’évoluais dans un univers parallèle me permettant de sublimer la douleur et de renouer petit à petit avec le plaisir de courir, comme s’il s’agissait d’une balade sans aucune pression d’aucune sorte et les kilomètres ont défilé rapidement. J’ai retrouvé le moral et je vais affronter le Massif Central sereinement, mais avec humilité, parce que j’ai compris qu’une course par étapes n’a rien à voir avec un 24 heures. Là, il faut remettre le couvert tous les jours et ça demande un temps d’adaptation, tant au plan physique, qu’au plan mental. J’espère avoir passé ce cap »
Jean-Jacques Moros out, Didier Cartreau pointe actuellement en haut de l’affiche, mais se refuse à tout triomphalisme et se contente de vivre au jour le jour :
« Chaque matin, je me lève et je me dis que je pars pour un entraînement que je dois gérer. Cette course est exigeante. Chaque jour, on repart pour une nouvelle compétition. Le fait, de me retrouver en tête ne m’émeut pas. Sans doute en ira-t-il autrement si je conserve cette position jusqu’à Gruissan-Plage. Je tiens à affirmer que je suis déçu pour Jean-Jacques. J’aurais aimé qu’il termine et que notre lutte se joue sur le tapis vert et non de cette façon »
Aujourd’hui, les 45 participants toujours en lice se dirigent vers Bourganeuf et comprennent que la France ne ressemble pas à un plat pays.
Par contre ce soir, ils se rapprocheront un peu plus de la Méditerranée.
Texte et photos : Christophe Rochotte
Le compte à rebours commence
Après la Bretagne, les Pays-de-Loire, le Poitou-Charentes, La Transe Gaule a atteint la région Limousin à l’issue de sa 9e étape sise à Saint-Sulpice-Les-Feuilles.
Cette caravane de coureurs va désormais basculer, puisque la moitié du parcours a été accomplie.
Les héros fatigués qui la composent, estiment que le compte à rebours a été enclenché et commencent à rêver aux cieux ultramarins de la Méditerranée.
Pourtant, tout demeure fragile et sans garantie :
-Jeudi, Jean-Jacques Moros vainqueur en 2004 et encore leader mercredi soir a dû se résoudre à abandonner, victime d’une inflammation du tendon d’Achille gauche.
En dépit de sa volonté légendaire, Jean-Jacques, livide et devenu spectateur de lui-même seul au milieu de nulle part ne parvenait plus à courir, ni même à marcher à une allure suffisante, afin de finir dans les délais.
Plus tard, une fois acheminé au gymnase du jour, après n’avoir eu d’autre choix que de le rejoindre en voiture et d’être alors contraint la mort dans l’âme d’assister passivement à la progression de ses adversaires, il acceptera d’évoquer ses illusions perdues et ses craintes relatives à l’avenir :
« La douleur m’électrisait de la voûte plante plantaire à la face interne du genou. Cela avait commencé à l’occasion de la 6e étape, durant la traversée des Coteaux du Layon. A ce moment-là, j’ai connu la première alerte. Lorsque la cheville se trouvait en extension, je ressentais comme un craquement qui partait du 3e orteil jusqu’au tendon et une fois cette étape achevée, j’ai constaté qu’il se produisait un début d’inflammation. La cheville était enflée. Toutefois, j’ai pu gérer les jours suivants. Hier, j’ai cru que la machine allait finir par repartir, mais il n’y a pas eu de miracle. La Percutalgine ne m’a été d’aucun secours. J’avais beau tenter de m’accrocher, il ne restait plus rien à faire. J’avançais crispé et sans rendement. En plus, quand tu sais qu’il reste encore 9 étapes, le moral en prend un coup. Maintenant, je vais me reposer. J’espère que ce n’est pas trop grave et que 15 jours suffiront à me remettre de cette blessure, parce qu’il serait dommage que je ne puisse pas participer aux 100 km de Millau, où je me suis engagé »
-Brigitte Bec, dominatrice chez les féminines et ce à l’instar de tous les autres concurrents, qu’ils soient lents ou qu’ils soient rapides a elle aussi enduré moult souffrances. Envahie par le doute, suite à une étape chaotique mercredi, où elle avait franchi l’arrivée en capilotade, Bibi voulait jeter l’éponge.
Cependant, animée par une forme de foi inextinguible et sa rage de vaincre, elle a refusé de plier casaque et a fini par surmonter ses démons et ses douleurs :
« Mercredi, j’étais au fond du trou. Franchement, je pensais abandonner et j’ai énormément souffert. Je ressentais des décharges électriques dans le tendon d’Achille gauche. Je n’avançais plus, mais je m’étais fixé pour objectif d’aller a u bout de l’étape, que j’ai finie au mental. Bizarrement, une fois sous la douche, j’ai changé d’avis et j’ai rejeté l’idée d’abandon, en me disant, qu’il fallait au moins que je prenne le départ jeudi matin. En plus, Jean-Benoît (L’organisateur) m’a expliqué que si je réussissais à me rendre au terme de la 9e étape, ensuite je basculerais et que sur ce genre d’épreuve, il était normal de vivre des hauts et des bas. D’autres concurrents et les membres de mon staff m’ont également convaincue de continuer. Enfin, je ne cesse de penser à Bernard Gaudin, qui nous a quittés récemment. Il est décédé mercredi, 15 jours en arrière. Or, il avait prévu de venir m’encourager mercredi. Je sais qu’il aurait tout fait pour que je n’arrête pas. Donc, ne pas renoncer revenait à honorer sa mémoire.
Jeudi, en me présentant au départ après être passée dans les mains des kinésithérapeutes qui m’ont strappée ce tendon, je me disais : « Aujourd’hui, ça va passer ou casser » J’ai pris un départ prudent et comme la beauté des paysages me transportaient, j’évoluais dans un univers parallèle me permettant de sublimer la douleur et de renouer petit à petit avec le plaisir de courir, comme s’il s’agissait d’une balade sans aucune pression d’aucune sorte et les kilomètres ont défilé rapidement. J’ai retrouvé le moral et je vais affronter le Massif Central sereinement, mais avec humilité, parce que j’ai compris qu’une course par étapes n’a rien à voir avec un 24 heures. Là, il faut remettre le couvert tous les jours et ça demande un temps d’adaptation, tant au plan physique, qu’au plan mental. J’espère avoir passé ce cap »
Jean-Jacques Moros out, Didier Cartreau pointe actuellement en haut de l’affiche, mais se refuse à tout triomphalisme et se contente de vivre au jour le jour :
« Chaque matin, je me lève et je me dis que je pars pour un entraînement que je dois gérer. Cette course est exigeante. Chaque jour, on repart pour une nouvelle compétition. Le fait, de me retrouver en tête ne m’émeut pas. Sans doute en ira-t-il autrement si je conserve cette position jusqu’à Gruissan-Plage. Je tiens à affirmer que je suis déçu pour Jean-Jacques. J’aurais aimé qu’il termine et que notre lutte se joue sur le tapis vert et non de cette façon »
Aujourd’hui, les 45 participants toujours en lice se dirigent vers Bourganeuf et comprennent que la France ne ressemble pas à un plat pays.
Par contre ce soir, ils se rapprocheront un peu plus de la Méditerranée.
Texte et photos : Christophe Rochotte
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