GRP 2011

Ultrafondu.net

Le dernier coureur de l'Ultra du Grand Raid des Pyrénées 2011 vient d'arriver, et il ne manque qu'une poignée de coureurs du Grand (Photo : l'un des tous derniers arrivants).
Le contraste est saisissant entre l'ambiance de folie qui régnait au centre de Vielle-Aure au cœur de la nuit et le calme de ce matin. Tout est encore en place, l'arche d'arrivée trône toujours en bordure de la place du village, il ne manque que les spectateurs... Car il reste bien quelques coureurs encore sur les sentiers, accueillis par quelques bénévoles et membres de l'organisation.

Les derniers coureurs de l'Ultra, Christophe Legrand et Olivier Saint Aubert, viennent de franchir ensemble la ligne d'arrivée après un peu plus de 48 heures passées en montagne. Du côté du Grand, ils sont une poignée encore en course. Les délais sont dépassés, puisque les arrivées étaient autorisées jusqu'à 7 h pour le Grand et 6 h pour l'Ultra, mais ce dépassement ne devrait pas être excessif. Quant au Raid, les derniers sont arrivés hier en fin d'après-midi.

Ainsi, sur les 710 coureurs partis de Vielle-Aure vendredi matin à 7 h pour les 160 km de l'Ultra, 459 auront finalement réussi à rejoindre l'arrivée, soit 65% du peloton. Coïncidence ou volonté mystérieuse que ce 65, un nombre qui revient très souvent ici, nombre synonyme de Hautes-Pyrénées bien sûr. Du côté du Grand, ils devraient être 584 à rallier l'arrivée, sur un effectif initial de 678 coureurs, soit cette fois 86% de finishers, un chiffre bien plus élevé que sur l'Ultra, contre qui plaide la distance bien sûr, mais aussi les mauvaises conditions météos qui ont décimé les rangs des coureurs, notamment à Villelongue et à Cauterets.

Il fait frais ce matin au fond de cette Vallée d'Aure, mais il fait beau : le soleil commence à poindre au dessus des crêtes avoisinantes, et va accompagner l'ensemble des acteurs de cette journée de festivités qui va venir clore la quatrième édition du Grand Raid des Pyrénées.

Course féminine
La course féminine du Grand Raid des Pyrénées 2011 version Ultra aura été, au contraire du relief local, assez « plate », comprendre quasi sans changement de bout en bout : Nicky Spinks, Julia Rousset, Nathalie Olasagasti (En photo : Nicky Spinks).
C'est une Japonaise, LA Japonaise plutôt, puisqu'elle était la seule engagée du pays du soleil levant en course, qui s'est présentée en tête au premier point de contrôle, mais c'est la seule entorse à la domination (quasi) sans faille de l'Anglaise Nicky Spinks. Cette dernière a dominé le reste du temps, malgré de mauvais moments vécus en cours de nuit, et a réussi à terminer avec une avance presque confortable sur ses poursuivantes, à savoir 26 et 56 minutes.

Le podium féminin de l'Ultra :
1 – Nicky Spinks – 29:45:59
2 – Julia Rousset – 30:12:57
3 – Nathalie Olasagasti – 30:42:57

Chez les hommes + point sécurité
Hier soir, au vu des conditions météos prévues pour la nuit, l'organisation a décidé de contrôler le matériel obligatoire au point de contrôle de Tournaboup, c'est-à-dire avant une portion sauvage de 16 km entre 1 400 et 2 500 m d'altitude. Rappelons d'ailleurs que jeudi soir, lors du brieffing, les organisateurs avaient très lourdement insisté sur les mauvaises conditions météos, sur la nécessité d'adapter son équipement, sur l'importance du matériel de sécurité, et sur la forte probabilité de contrôle de ce dernier lors de la course.

Ce contrôle a donc démarré avec le passage des premiers coreurs à Tournaboup, peu avant minuit hier soir, et s'est achevé ce matin à 6 h, avec le retour du jour. Pendant cette période, 31 coureurs ont été contrôlés ; pour quatre d'entre eux, il manquait un ou deux des quatre éléments de sécurité que sont la veste imperméable, une deuxième frontale, un pantalon ou collant, la couverture de survie. Ces coureurs ont été sommés de se procurer le matériel manquant pour pouvoir s'engager sur la partie menant au Col de Barèges, sans quoi ils se voyaient disqualifiés (Tournaboup est facilement accessible aux accompagnateurs). Il leur a également été signifié que ces manquements feraient l'objet d'une étude... étude qui a finalement rendu son verdict cet après-midi : des pénalités en temps sont infligées aux coureurs, pénalités proportionnelles au nombre d'éléments de sécurité manquant. Il n'est en effet pas impossible de perdre ou d'oublier quelque part l'un de ces éléments, mais deux, et a fortiori trois, ce ne peut être qu'intentionnel. Dans quel but ? Gagner 300 grammes ? C'est ridicule en regard des risques pris, et du non-respect du règlement, que tous se sont engagés à respecter.

Ces contrôles ont une conséquence directe sur les résultats puisqu'elles ont fait reculer les quatre coureurs pris en faute au classement. Pour deux d'entre eux, la conséquence est même lourde, puisqu'ils perdent chacun un podium, au scratch pour l'un, par catégorie pour l'autre.

Le podium masculin de l'Ultra :
1 – Oscar Perez Lopez – 21 :36 :50
2 – Jose Vicente Benito Cornejo – 24:08:02
3 – Sébastien Nain – 24:19:36